Françoise Mézière fait partie des martyrs de Laval (53) béatifiés par le Pape Pie XII en 1955. Née à Mézangers en 1745, dans une famille paysanne aisée marquée par de nombreux deuils, elle est éduquée par les soeurs de Notre-Dame de la Charité d’Evron. Elle souhaite elle-même se consacrer à l’éducation des jeunes filles au sein de l’oeuvre des “Petites écoles”, à Saint-Léger, près de Laval.
Quand la Révolution éclate, sous contrainte d’une horde de révolutionnaires sanguinaires, Françoise refuse :
- de prêter serment à la Constitution civile du clergé
- et de renoncer à ses voeux de consacrée.
En conséquence, les révolutionnaires exigent qu’elle quitte l’école ; toutefois, elle continue son service auprès des malades des villages des alentours.
A partir de 1792, persistant dans son refus de renier sa foi face aux révolutionnaires sanguinaires, elle exerce désormais son apostolat secrètement.
Le 5 février 1794, arrêtée avec deux soldats vendéens blessés qu’elle soignait, les révolutionnaires la condamne à mort par le tribunal de Laval comme
“vipère de la race sacerdotale”
puis est guillotinée le soir même. A ses juges, elle fait une révérence et les remercie de lui “procurer le bonheur d’aller retrouver Dieu au Ciel”.