EN PLEIN DELIRE MYSTIQUE, ELLE MARTYRISE SON BEBE

delire_mystiqueNDLR : Histoire rocambolesque, isolée, hors du temps ? Pas autant qu’on pourrait le croire. Plusieurs enfants se font “stigmatiser”, scarifier par un parent aux prises d’obsessions démoniaques, à ne pas confondre avec un délire mystique. Ces enfants se trouvent en réel danger, car le parent obsédé par une ou plusieurs entités de bas astral, voire démoniaques, ne s’appartient plus.

 

 

 

Une étrange histoire d’exorcisme était hier (04.11.2015)  évoquée devant le tribunal correctionnel d’Angers (49).

Une grande et élégante femme brune à la barre du tribunal, qui parle d’une voie douce.

On lui donnerait le bon Dieu sans confession… justement à un point qui a inquiété ses voisins de la rue Eblé à Angers : à travers les murs et les cloisons, ils entendaient régulièrement des prières marmonnées, des hurlements, des incantations… Ces voisins sont devenus très inquiets début décembre 2014, car pendant trois jours un bébé avait hurlé dans l’appartement. A bout de nerfs, ils avaient appelé la police.

Quand celle-ci s’est présentée, la grande dame avait déclaré : “J’ai sauvé mon bébé  du mal, grâce à moi il est vivant !”. Le bébé était sur le lit vêtu de sa seule couche avec des contusions sur tout le corps, dont une plaie étrange sur la nuque dont on apprit plus tard que s’était un signe de croix que la mère avait frotté des centaines de fois, jusqu’à ce que la croix devienne une plaie…

“Je suis Jésus”

Dans l’appartement, il y avait encore des bougies, des centaines de cassettes ésotériques et des livres étranges comme “Par le pouvoir de Sainte Rita, la sainte de l’impossible”. On apprit encore qu’elle s’était rendue la veille à l’église Saint Joseph à Angers à la recherche d’un prêtre exorciste et qu’elle avait déclaré à une paroissienne qui se trouvait là  : ” Je suis Jésus… Je suis prête à mourir… Il me reste 31 % de vie…”.

Du coupe, la dame avait été hospitalisée d’office en psychiatrie et le bébé, âgé de 22 mois , avait été confié à son père, un homme qui l’avait quittée quelques mois plus tôt après avoir eu très peur une nuit où sa femme l’avait brusquement réveillé en hurlant : “J’ai vu ta queue , le diable !”.

Hier, cette aide soignante qui exerce toujours dans une maison de retraite était devant le tribunal. Mariée cinq fois  et autant divorcée, mère de deux enfants dont ce bébé qu’elle ne voit plus, elle reconnaît avoir déliré ce jour là, en ajoutant que c’est la faute de ses maris qui l’ont perturbée et lui ont pris tous ses sous.

Injonction de soins

Elle dit encore qu’elle ne voit plus de psychiatres car l’un deux lui aurait déclaré qu’elle allait mieux, et que ce n’était plus nécessaire, ce qui n’a rassuré personne.

Maître Claire Eon, qui la défendait, s’est interrogée sur une éventuelle irresponsabilité pénale, évoquant un “délire mystique” et demandant au tribunal une expertise psychiatrique en ce sens.

Le parquet ne s’y est pas opposé, en demandant un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans assorti d’une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

La jeune femme a été condamnée à un suivi sociojudiciaire pendant trois ans avec une injonction de soins.

Article Journal Courrier de l’Ouest – Jean Yves Lignel  – 5 novembre 2015

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