1er MAI : SAINT JOSEPH, TRAVAILLEUR ACHARNE

saint_joseph_charpentierENCYCLIQUE LABOREM EXERCENS DE JEAN PAUL II (N.26 : AAS73,1981, 641.644)

Cette vérité d’après laquelle participe par son travail à l’oeuvre de Dieu lui-même, son Créateur, a été particulièrement mise en relief par Jésus-Christ, ce Jésus dont beaucoup de ses premiers auditeurs à Nazareth demeuraient frappés de stupéfaction et disaient : “D’où lui vient tout cela ? Et quelle est la sagesse qui lui a été donnée ? … N’est-ce pas là le charpentier ? “ En effet, Jésus proclamait et surtout mettait d’abord en pratique l’Evangile qui lui avait été confié, les paroles de la Sagesse éternelle. Pour cette raison, il s’agissait vraiment de l’Evangile du travail parce que celui qui le proclamait était lui-même un travailleur, un artisan comme Joseph de Nazareth.

Même si nous ne trouvons pas dans les paroles du Christ l’ordre particulier de travailler – mais bien plutôt, une fois, l’interdiction de se préoccuper de manière excessive du travail et des moyens de vivre -, sa vie n’en a pas moins une éloquence sans équivoque : il appartient au monde du travail ; il apprécie et il respecte le travail de l’homme ; on peut même dire davantage : il regarde avec amour ce travail, ainsi que ses diverses expressions, voyant en chacune une manière particulière de manifester la ressemblance de l’homme avec Dieu Créateur et Père. N’est-ce pas lui qui dit : Mon Père est le vigneron, transposant de diverses manières dans son enseignement la vérité fondamentale sur le travail, exprimée déjà dans toute la tradition de l’Ancien Testament ?

La doctrine sur le problème du progrès et du développement – thème si dominant dans la mentalité contemporaine – peut être comprise seulement comme le fruit d’une spiritualité du travail éprouvée, et c’est seulement sur la base d’une telle spiritualité qu’elle peut être réalisée et mise en pratique. C’est la doctrine et en même temps le programme qui plongent leurs racines dans l’évangile du travail.

EXHORTATION APOSTOLIQUE REDEMPTORIS CUSTOS DE JEAN PAUL II

Une des expressions quotidiennes de l’amour dans la vie de la famille de Nazareth est le travail. Le texte évangélique précise par quel type  de travail Joseph essayait d’assurer la subsistance de sa famille : celui de charpentier. Ce simple mot recouvre toute l’étendue de la vie de Joseph. Pour Jésus,  ce sont là les années de la vie cachée dont parle l’évangéliste après l’épisode du Temple : Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Cette soumission, c’est-à-dire l’obéissance de Jésus dans la maison de Nazareth, est aussi comprise comme une participation au travail de Joseph. Celui qui était appelé le fils du charpentier avait appris le travail de son père putatif.

Si, dans l’ordre du salut et de la sainteté, la famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier. Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l’Evangile. Il est entré dans le mystère de l’incarnation en même temps que l’humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu’il a été racheté d’une manière particulière. Grâce à son atelier où il exerçait son métier en  même temps que Jésus, Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la rédemption.

L’importance du travail dans la vie de l’homme demande qu’on en connaisse et qu’on en assimile les éléments afin d’aider tous les hommes à s’avancer grâce à lui vers Dieu, créateur et rédempteur, à participer à son plan de salut sur l’homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l’amitié avec le Christ, en participant par la foi de manière vivante à sa triple mission de prêtre, de prophète et de roi. Il s’agit, en définitive, de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s’efforcer en fonction de son état et qui peut être proposée selon un modèle accessible à tous.

 

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