LA GRANDE SEMAINE

rameaux

“La Grande Semaine” : c’est une appellation traditionnelle de la Semaine Sainte. Elle est grande. Non seulement parce qu’au lieu de sept jours, elle en compte huit, incluant deux dimanches, mais surtout parce qu’elle célèbre le coeur du mystère de notre salut. C’est la semaine décisive pour l’humanité, le centre de l’histoire et, d’une certaine manière, sa fin, car en elle parvient à son terme la longue quête humaine, marquée par la souffrance et la mort, mais aspirant à une vie bienheureuse et sans limite.

Ce salut se réalise par la Pâque du Christ, qui passe par la souffrance et la mort pour accéder à la vie nouvelle de la résurrection. En cet homme incomparable, qui est aussi le Fils de Dieu, c’est toute l’humanité qui, en germe, parvient à la Pâque éternelle. Car selon Paul, il est le premier d’une multitude de frères et de soeurs. Mais nous devons encore intégrer peu à peu ce salut dans toute notre existence humaine, en participant aux sacrements du salut et en pratiquant la charité. C’est le chemin de la vie chrétienne.

Chaque année,  nous est offert ce temps fort de la Grande Semaine. Le parcours de huit jours, s’ouvre par une marche triomphale à la suite du Christ. Mais cette acclamation est éphémère. Et dès le dimanche des Rameaux, nous entendons le récit poignant de la Passion, qui déroule sous nos yeux la trahison, le jugement injuste, les tortures et la mort du Messie.

Les trois jours suivants sont des jours de préparation. Puis vient ce que l’on appelle le Triduum pascal. Ces trois jours vont du jeudi soir au dimanche soir. Le jeudi saint, la messe commémore le dernier repas du Seigneur avec ses disciples, la Cène, la première eucharistie, marquée par la proximité de la mort mais aussi par un amour intense de celui qui se montre le serviteur de ses disciples en leur lavant les pieds.  Le Vendredi saint sera le point culminant de cet amour, lorsque, sur la croix d’infamie, le Christ offre sa vie par amour pour tous les hommes.  Le troisième jour, qui est le dimanche, commence déjà dans la nuit du samedi : c’est la  veillée pascale, coeur des célébrations chrétiennes, au cours de laquelle la célébration ou le rappel du baptême permet de prendre part plus intensément à la mort et à la résurrection du Christ. C’est cette dernière qui fait l’objet de la messe du jour de Pâques, dimanche qui clôt dans l’allégresse cette grande semaine. Mais Pâques continue tout au long de l’année liturgique…

PSAUME 21

Par-delà ma détresse, fais-moi vivre, Seigneur !

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : “Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami !”

Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m’entoure ; ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement. Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide !

Mais tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée, Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

Comments are closed.

UA-53452305-2
error: Content is protected !!