L’AVENT

L’Avent reste par excellence le temps de l’espérance pour les chrétiens qui se préparent à la fête de la Nativité. Chacun est engagé à la vigilance et au changement de vie. L’Eglise quant à elle, est là pour nous conduire pas à pas pour entrer dans le mystère du Christ, par le coeur, l’intelligence et toute notre vie.

Traité de Saint Cyprien sur l’unité de l’Eglise catholique

Lecture II

CHEZ NOUS l’unanimité se trouve compromise dans la mesure où a faibli l’abondance des bonnes oeuvres. Alors les fidèles vendaient leurs maisons, leurs propriétés, et pour se préparer des trésors dans le ciel, ils en apportaient l’argent aux apôtres pour le soulagement des indigents. Maintenant nous ne donnons même pas le dixième de notre patrimoine ; et, au lieu de vendre, comme nous l’ordonne le Seigneur, nous achetons bien plutôt, nous nous agrandissons. C’est ainsi qu’à dépéri chez nous la vigueur de la foi, c’est ainsi que s’est alanguie la ferme énergie des croyants. C’est à notre temps que songeait le Seigneur, quand il  a dit : Lorsque le Fils de l’homme viendra, croyez-vous qu’il trouvera de la foi sur la terre ?

Lecture II

Nous voyons cette prophétie se réaliser. On ne croit plus qu’il faut craindre Dieu, qu’il y a une loi de la justice, une loi de charité, des oeuvres à accomplir. On ne songe plus à redouter l’avenir ; personne ne médite plus sur le jour du Seigneur, sur la colère de Dieu, sur les supplices qui attendent les incrédules, sur les tourments éternels promis aux perfides. Tout ce que craindrait notre conscience, si elle croyait, elle ne la craint pas, parce-qu’elle ne croit pas. Si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si elle était vigilante, elle se sauverait.

Lecture III

REVEILLONS-NOUS donc, frères très chers, dans toute la mesure du possible. Secouons la torpeur de notre inertie invétérée. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu’il nous a prescrit d’être, quand il a dit : Ayez la ceinture aux reins et vos lampes allumées. Soyez semblables à des hommes qui attendent le moment où leur maître reviendra des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son retour, trouve en train de veiller !

Lecture IV

Oui, ceignons nos reins, de peur que, lorsque viendra le jour du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés ! Que notre lumière brille et rayonne dans les bonnes oeuvres, qu’elle nous achemine, de la nuit de ce siècle, à la  lumière de l’éternelle clarté. Attendons, sans cesser d’être circonspects et sur nos gardes, l’arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu’il frappera à la porte, notre foi s’éveille pour recevoir de lui le prix de sa vigilance. Si nous observons ces consignes, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, nous ne pourrons être la proie du diable qui n’abuse que des dormeurs. Serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant.


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