LE “PONY PLAY, OU HOMME-CHEVAL, METAPHORE D’UNE SOUMISSION BESTIALE VOULUE PAR LE SYSTEME

 

 

 

Il y a 20 ans, sur le minitel rose, des gays s’échangeaient des adresses pour des plans un peu spéciaux. En dehors des rencontres classiques, il y avait les « attelages ». Il s’agissait de passer un week-end à la campagne, dans le parc privé d’un généreux mécène, où les invités – jeunes, de préférence – étaient transformés en chevaux : harnachés, cochés, fouettés toute la sainte journée, et pour leur plus grand plaisir.

Qu’est-ce que le pony play ?

Résumé de Paris Match :
« Le pony play est un jeu de domination entre un dresseur et un dressé, harnaché et costumé avec crinière et sabots, qui apprend à se comporter comme un cheval. Ainsi résumée, cette pratique pourrait n’être qu’une bizarrerie de plus dans l’univers varié des jeux de rôles érotiques. Mais le documentaire extraordinaire que France 4 diffuse mardi soir montre tout à fait autre chose. Son jeune réalisateur, Jérôme Clément-Wilz, a suivi le parcours initiatique de Karen, transgenre d’une cinquantaine d’années aux faux airs d’Iggy Pop. Karen, personnalité profonde et émouvante, se rend en Floride pour y retrouver Foxy, dresseur bourru, chasseur et taxidermiste à ses heures perdues. Jérôme Clément-Wilz ne filme pas un banal jeu érotique mais une véritable expérience chamanique transcendée par des images et une musique sublimes. »

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Le 7 décembre 2015, la chaîne de (ser)vice public France 4, censée s’adresser « culturellement » aux jeunes, diffuse peu après minuit un sujet sur le « pony play ». Des gays qui se transforment en chevaux le temps d’un rodéo, d’une cavalcade. On est évidemment partagé entre moquerie et pitié. Sauf que cette micro-tendance a un sens profond.

Le personnage central du reportage émet l’idée qu’il pourrait se faire adjoindre des « sabots » afin de devenir vraiment un animal. Ce qui permettrait de faire l’économie d’un néocortex, cette partie du cerveau qui génère la conscience de soi, et donc la souffrance morale, surtout pour les êtres marginaux, ou très différents des autres. Le plaisir d’être un animal s’explique, et pas seulement pour des raisons d’effacement de soi, du moi : il peut s’agir d’un retour au cerveau du mammifère, qui ne se juge pas et qui n’est pas jugé par ses pairs.

Article E&R – 15 novembre 2017

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Ndlr : Cet article n’a pas été sélectionné pour en faire la promotion, mais plutôt pour faire prendre conscience de la dérive spirituelle dans laquelle est plongée la société…

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