PROMESSES ET PREDICTIONS DE SAINT QUODVULTDEUS

Lecture I

Tobit (père de Tobie) était prisonnier à Ninive ; c’était un homme rempli de la patience que lui enseignait sa religion, car il savait qu’il faut supporter sans s’émouvoir la colère du Seigneur. Tandis que cet aveugle, illuminé par la justice de son regard intérieur, montrait le droit chemin à son fils, l’archange Raphaël, envoyé par Dieu, rendit à Tobit sa vision antérieure : il enleva les taches de ses yeux, grâce à ce foie de poisson qui lui avait déjà permis de chasser l’esprit démoniaque.

Lecture II

Ce qu’il y a précisément de mystérieux dans cette action, c’est que les entrailles du poisson, à la fois ont chassé le démon et rendu la lumière à Tobit. Telle fut l’oeuvre du grand Poisson, le Christ, grâce à sa passion : en guérissant Marie, dont il a chassé sept démons, il a délivré du désespoir toute âme pareillement captive. Cette âme, serait-elle tourmentée par sept esprits plus mauvais encore, comment ne serait-elle pas purifiée, guérie par le foie de notre Poisson (le Christ) à condition de revenir à Dieu par le repentir, de comprendre quels sont les esprits malins chassés loin d’elle, et de se tenir en garde contre leurs attaques.

Lecture III

Si en effet l’esprit d’orgueil est un esprit mauvais, pire encore est un faux-semblant d’humilité. Si l’esprit de haine jalouse est un esprit mauvais, pire encore un faux-semblant de charité. Si l’esprit de mensonge est un esprit mauvais, pire encore un faux-semblant de vérité. Si l‘esprit de luxure est un esprit mauvais, pire encore un faux-semblant de chasteté. Si l’esprit d’erreur est un esprit mauvais, pire encore un faux-semblant de religion.

Lecture IV

Quand l’âme est possédée par ces vices, et bien que son état final soit pire que le premier, le remède qu’est notre Poisson (le Christ) l’en affranchit cependant, car là où le péché s’était multiplié, la grâce a surabondé. Notre Poisson, qui acquitta la redevance pour lui et pour Pierre, et rendit la vue à Paul aveuglé, se donna lui-même en nourriture à ses disciples sur le rivage du lac, et s’offrit au monde entier ; notre Poisson, cuit au feu de sa passion, dont chaque jour, grâce au remède tiré de ses entrailles, nous sommes illuminés, nous sommes nourris.

 

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